Daniela Busarello, le sacre du printemps
Au printemps, alors que la nature s’éveille après sa longue pause hivernale, il est l’heure de quitter son antre pour profiter des champs, parcs fleuris ou terrasses urbaines doucement ombragées. Cette année, rien de cela ! Les bourgeons éclosent, les oisillons pépient, le ciel est azur et l’air embaumé de fleurs, mais nous voici enfermés entre quatre murs, spectateurs lointains et immobiles de la nature renaissante.
C’est le moment de découvrir les « Elapsed times » de Daniela Busarello, fragments de vie frémissants et virevoltants postés sur instagram par l’artiste, très chère amie !
Sur un papier au grain texturé, Daniela couche son pinceau aquatique teinté de couleurs brunes, rouges sang ou bleutées et le laisse danser sur la surface jusqu’à former des couronnes. Sont-elles composées de fleurs ? Sans doute d’après ce qu’en dit Daniela qui les recueille, fanées ou encore fraîches, dans la rue ou ailleurs. J’y vois aussi des cellules ou les organes internes de quelque être mystérieux… peut-être les nôtres ?
Quelle qu'en soit la nature, ces fragiles couronnes sont des rondes de vie, métaphores du temps qui passe – naissance – vie – mort – renaissance - odes au printemps dont j’aimerais m’orner la tête et l’esprit. Voilà qui fait du bien !