Cos'era ? Cosa sarà ?
Ce qui était, ce qui sera… A toutes questions métaphysiques auxquelles il est – et c’est heureux - impossible de répondre avec assurance et certitude, les artistes nous sont d’un rassérénant secours. Non pour exprimer péremptoirement une vérité ou expliquer ce qui doit être, mais pour livrer un regard poétique, subtil et parfois beau sur « les choses de la vie ».
Deux générations séparent François Viannay et Mercedes Semino, 50 ans entre leur sortie de l’ENSAD (Arts Déco) en 1969 et de l’ENSBA (Beaux-Arts) en 2018. Pourtant, leur compagnonnage artistique, bien que fortuit, apparaît évident.
Dans ses portraits géométrisés de tableaux humanistes de la Renaissance, François Viannay capte l’essence des personnages en n’en gardant que l’architecture, dépouillée de tout détail anecdotique.
Mercedes Semino peint des paysages géométriques dépourvus de tout personnage qui pourrait les situer dans le temps ou dans l’espace. On y devine l’âme de Giotto ou de Piero della Francesca.
Dans leurs œuvres, où formes et couleurs construisent des objets de méditation ou de rêverie, Mercedes Semino et François Viannay ne nient ni ne défient la réalité d’une époque chaotique en voie de recomposition. Ils offrent une pause apaisée dans des mondes qui étaient, sont et resteront profondément humains.
Ollivary Gallery, 1 rue Jacob, 75006 Paris. Jusqu'au 11 juin 2022
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